Quels leviers pour des systèmes alimentaires durables en Afrique ?  Cette interrogation a réuni des experts du monde de la recherche, de l’économie et de la formation pour partager leurs expériences et croiser les regards. Et ce, afin de construire ensemble un modèle de réponse aux défis des systèmes alimentaires africains. Dr Matthieu BRUN, Directeur scientifique Fondation FARM a modéré la table ronde.

Table ronde organisée par le Fonds Pierre Castel dans le cadre de la 9ème édition des Journées Nationales des Diasporas et de l’Afrique (JNDA).

La durabilité des systèmes alimentaires est au cœur des préoccupations actuelles. La croissance rapide de la population africaine, son urbanisation, les changements conséquents qui s’opèrent au niveau des habitudes de consommation et les conséquences des pratiques agricoles sur l’environnement que l’on observe aujourd’hui, mettent à l’épreuve leur stabilité.

Participants à la table ronde

La table ronde a été enrichie par un partage d’expérience avec Daniel OULAÏ, jeune activiste de l’agroécologie. Il a fondé en 2018 ‘’Grainothèque’’ pour soutenir l’agriculture paysanne en Côte d’Ivoire avec pour ambition de contribuer au renforcement de la souveraineté alimentaire ivoirienne fondée sur la biodiversité.

3 dimensions abordées

• La durabilité sociale : Une grande partie de la population rurale tire tout ou une partie de ses revenus de l’agriculture. Au regard de cette observation, le secteur agricole peut-il être considéré comme étant un facteur de réduction de la pauvreté ? Si oui, sous quelles conditions ?

• La durabilité environnementale : Elle est exacerbée par les pratiques intensives et le changement climatique qui affectent la productivité des sols. L’augmentation et l’urbanisation de la population africaine, et le recours croissant à des produits transformés impactent également cette dimension. Quelles sont les solutions envisageables pour répondre aux problématiques environnementales ?

• La durabilité économique : L’urbanisation rapide des villes et l’émergence de classes moyennes importantes induisent des changements dans la demande de biens alimentaires en Afrique. Cette demande est en grande partie satisfaite par des produits importés. Comment rendre l’agriculture africaine plus compétitive vis-à-vis des importations et capable de contribuer à l’alimentation des villes du continent ?

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